Gaza

Depuis les massacres de l’été 2014 à Gaza, les conditions de vie sont particulièrement effroyables pour les Gazaouis.
Imaginez. Vous êtes pêcheur, et c’est grâce à la pêche que vous faites vivre votre famille et même un quartier tout entier. Mais on vous empêche de vous éloigner à plus de 11 km de la plage. Quand vous osez protester, on vous met en prison, parfois pendant plus d’un an.

Imaginez. Votre maison a été entièrement détruite par une frappe israélienne l’été dernier. Depuis, vous vivez dans les décombres, là où jadis gisaient les corps des proches que vous avez perdus. Vous n’avez rien pour vous laver, pour vous nourrir ou pour dormir décemment. Vous redoutez l’hiver car vous savez que vous n’aurez pas de quoi réchauffer vos enfants.

Imaginez. Vous avez perdu un bras ou une jambe, au hasard d’une frappe militaire qui visait des civils. Le taux de chômage fait rage à Gaza, comment pourriez-vous trouver du travail avec un tel handicap? Vous n’avez pas les moyens de vous offrir une prothèse. Et de toute façon, vous ne savez même pas qui pourrait vous en procurer.
Imaginez. Vous êtes un enfant de 5 ans. Vous avez vu votre mère mourir, tuée par une frappe militaire, votre père a disparu et vous avez perdu plusieurs de vos frères et soeurs, cousins et cousines. Vous êtes élevé par votre oncle. Mais la vie vous paraît si sombre, si sombre, que vous n’avez plus jamais envie de rire.

Mais le pire de tout cela, c’est de vous sentir oublié. Ignoré par le reste du monde. Dédaigné par les puissants. Résumé à quelques articles par ci par là dans la presse étrangère.

Malgré cela, vous résistez. Parce que la résistance, c’est un gène qui se transmet de générations en générations dans votre pays.